Jean Lassalle candidat 2017

AUX ÉDITIONS DE LA DIFFÉRENCE

ET EN LIBRAIRIES LE 27 OCTOBRE

LE LIVRE DE JEAN LASSALLE

UN BERGER À L'ELYSÉE

ENSEMBLE NOUS POUVONS

RETAPER LA FRANCE

À l’Elysée

LIBÉRONS-NOUS DE L’OPPRESSION FINANCIÈRE

"Nous vivons, depuis quarante ans, la troisième mondialisation. Comme les deux précédentes, elle ouvre des horizons nouveaux et enthousiasmants ; comme les deux précédentes, elle bouleverse l’économie et les sociétés, elle permet l’accumulation de fortunes énormes, crée de nouvelles inégalités, installe un état mondial de guerre. La dictature financière a progressé depuis une dizaine d’années, sans opposition, et pourtant la crise de 2008 avait dévoilé ses méfaits ! Les États et les institutions financières internationales sont dépassées ; les États européens confient notre politique économique, à Bruxelles, à des responsables étroitement liés à la prédation financière. La dette publique, qui prive de ressources l’école ou l’hôpital, est largement due aux énormes bénéfices faits par les établissements financiers, qui prêtaient à l’État à 3,5% d’intérêt en moyenne, depuis 20 ans, alors que l’inflation n’était que de 1,5% par an.

Nous débarrasser de cette barbarie, retrouver notre liberté d’entreprendre et de gérer nos services publics, est-ce une utopie ? C’est une utopie très réaliste. C’est celle de la génération des jeunes qui cherchent un emploi aujourd’hui, prêts à faire de leur mieux pour ce qui en vaut la peine. Les Français rassemblés seront irrésistibles. Les multinationales veulent accéder à notre marché et à notre territoire. Beaucoup sont des conglomérats fragiles, comme l’a montré la crise : elles ont couru se réfugier sous la protection des États. Reprenons le pouvoir que nos politiques ont abandonné aux marchés."

LIBÉRONS L'ÉCOLOGIE DE LA FINANCIARISATION QUI LA DÉNATURE

"Les ressources naturelles deviennent rares, la pression de l’urbanisation, de la production et de la consommation augmente sans cesse, et que font les décideurs politiques ? Ils mettent des prix sur tout cela. Ils permettent aux marchands de pétrole, aux marchands d’armes, de détruire l’homme et la nature en s’achetant une bonne conscience. Sauver ces biens communs à l’humanité, que sont les ressources de la planète, demande de s’attaquer à la forme actuelle du capitalisme, elle-même à l’origine de ces tragédies : dépossession des communautés locales, extension de la sphère marchande et privée, concentration des pouvoirs aux mains des multinationales et de leurs porte-parole dans les sphères politique, scientifique, économique et sociale. Ni les marchés financiers, ni la planification centralisée ne répondent aux défis écologiques. La sauvegarde de la biodiversité repose en premier lieu sur les communes, les communautés locales. Plus généralement, la gestion des biens communs doit être confiée à ceux qui peuvent en porter la responsabilité, et leurs décisions doivent être mûries avec toutes les parties concernées. La même démarche nous rendra la maîtrise des biens communs culturels, immatériels, eux aussi victimes de la financiarisation."

RENDONS SON POUVOIR À L’INSTITUTION LOCALE LA PLUS DÉMOCRATIQUE, LA COMMUNE

"L’organisation du territoire français est un champ de ruines, après quarante ans de réformes successives. Un maillage multiséculaire a été détruit. Cette réforme, la « loi NOTRe », ne figurait sur aucun programme électoral ! On se retrouve avec des régions de dimensions « abracadabrantesques », et des espaces intercommunaux tellement vastes qu’il faut des hélicoptères pour en faire le tour ! Pourtant nos Maires sont encore debout, 36 000 sentinelles, avec leurs centaines de milliers conseillers municipaux bénévoles élus au suffrage universel, qui veillent sur la France entière, sur ce qui reste de sa relation sociale et humaine.

Nous devons abolir ces lois insensées et rendre leur pouvoir aux deux institutions où se joue la démocratie, pour lesquelles le citoyen s’engage : la République, et les communes. La commune doit donc retrouver sa liberté de décision sur tous les sujets d’intérêt local — ce qu’on appelle la « clause de compétence générale ». Le terme « commune » dit magnifiquement le souci d’agir à l’échelle que l’on voit et où l’on vit, où chacun se sent directement concerné par les détails de la vie quotidienne."

PERMETTONS AUX ENTREPRISES DE SERVIR LE BIEN COMMUN, LE LONG TERME

"Les petites entreprises de l’artisanat, du commerce, de l’agriculture paysanne, proches de leurs clients, fières de leur métier, ont gardé jusqu’à aujourd’hui le sens de l’intérêt général. Une nouvelle génération d’entrepreneurs les rejoint. Mais les grandes entreprises, ballotées par une spéculation omniprésente, ont renoncé à toute vision à moyen ou long terme, à toute solidarité avec leurs propres salariés. Leurs managers se sentent contraints, sans marge de manœuvre. Les dirigeants se sont laissé fasciner par les mirages de « l’entreprise sans usine » et de « l’innovation financière ».

Nous devons reprendre la main sur les plus grands acteurs économiques, y compris par des nationalisations partielles, si c’est nécessaire pour enlever leur contrôle aux fonds de pension étrangers. Je redonnerai à l’État les moyens règlementaires d’en finir avec ce système suicidaire, de mettre en place des stratégies de long terme, responsables devant la société et par rapport à l’environnement."

PASSONS AUX ÉNERGIES RENOUVELABLES

"Au XXème siècle, le pétrole avait permis à notre civilisation une évolution technologique sans précédent. Mais les guerres dans lesquelles il nous a entraînés sont indignes d’un pays civilisé. La valeur d’une vie humaine ne peut plus se calculer à la présence ou l’absence de ce liquide sous ses pieds. Le nucléaire a été longtemps présenté comme une alternative, mais après l’accident de Fukushima, et alors que l’ensemble nucléaire français vieillit, nous devons reposer la question. Des choix énergétiques difficiles sont devant nous, et ils nous engageront pour longtemps. Prenons le temps de les comprendre et d’en débattre.

Les forces conjuguées du soleil et des marées sont susceptibles de produire autant d’énergie que le pétrole, et de se substituer au nucléaire. Dans notre pays où le soleil ne se couche jamais, ou sur le continent africain, comment croire que l’énergie solaire puisse nous faire défaut ? Je suis certain que le solaire se serait développé bien plus vite si les intérêts pétroliers ne l’avaient freiné. Mettons au service de la transition énergétique les moyens consacrés aujourd’hui à la « dérégulation » et la privatisation de l’énergie, et les énergies nouvelles prendront rapidement le relais ! Nous pourrons clore paisiblement ce qui est devenu le cauchemar du pétrole, et libérer la France de sa dépendance aux pays qui nous le vendent."

RETROUVONS NOS MARGES DE MANŒUVRE EN EUROPE

"Les fondateurs de l’Europe politique ont voulu, en instaurant une solidarité économique, empêcher toute guerre entre États d’Europe. Ils y sont parvenus, mais cette construction économique n’a pas évolué avec nos sociétés. Elle a échoué à affronter la mondialisation. Elle a accepté la dictature financière. Les institutions européennes se sont limitées à gérer des budgets et à écrire des normes. Nous payons aujourd’hui trente années d’Europe sans projet politique, sans démocratie. Nous n’avons ni une Europe solide, ni des États solides, alors que le général de Gaulle espérait les deux à la fois : une « Europe des nations », une Europe d’États démocratiques et responsables. C’est dans cette direction que nous devons réfléchir ensemble, sans tabous, pendant cette campagne et dans les années qui viennent. La nouvelle génération, qui va et vient à travers l’Europe plus facilement que je ne me déplaçais hier moi-même à travers la France, n’a pas voulu jusqu’ici se préoccuper de gouverner. Mais tôt ou tard, elle prendra ses responsabilités et imaginera une construction européenne adaptée au monde d’aujourd’hui.

Aujourd’hui, c’est à nous, la France, de nous relever. Elle a besoin de retrouver des marges d’action politiques et financières. À nous de dire ce que nous sommes, ce que nous voulons, dans la discussion avec nos voisins."

RETROUVONS NOTRE RELATION MILLÉNAIRE AVEC LE SUD ET L’AFRIQUE

"Notre relation avec l’Afrique hérite de cinq siècles de violence : esclavagisme, invasions, colonisation. Aujourd’hui, un néo-colonialisme économique pille les matières premières en achetant les classes dominantes, laisse des centaines de millions de gens dans la misère, exacerbant une violence meurtrière, sapant au final les fondements même des sociétés et des États. Le malheur pousse sur les routes de l’exil des millions d’hommes, de femmes et d’enfants. Comme jadis nos montagnes se vidaient de leurs forces vives pour grossir le prolétariat des villes.

Je veux ouvrir une nouvelle époque dans notre relation avec l’Afrique. Nous conclurons, avec les pays d’Afrique qui le souhaiteront, des traités équilibrés, qui excluront le pillage et le détournement de leurs ressources. Les Africains y trouveront une chance de plus pour s’épanouir avec bonheur sur leurs terres, auprès de leurs familles, pour que leur société évolue sans cassure, et pour prendre plaisir à partager leurs richesses culturelles avec le reste de l’humanité. Notre langue, partagée avec les pays francophones, entretient un cousinage culturel précieux. Nous devons demain redevenir des partenaires et des alliés, dans un même dessein enfin apaisé."

DONNONS À NOS ENFANTS LA CHANCE DE MAÎTRISER LEUR DESTIN

a"À la fin du XIXe siècle, alors que notre pays avait frôlé la dislocation, la IIIème République décida qu’aucun enfant ne devait rester à l’écart de l’instruction publique. Ces mots, « instruction publique », disent exactement ce que devrait être la mission de l’école : transmettre le savoir-faire, enseigner langue et culture, préparer à un métier. Les élèves d’aujourd’hui, si différents les uns des autres, n’ont-ils pas le même besoin ? Je propose que chacun d’entre eux soit suivi attentivement, au long de sa scolarité, par un petit groupe autour des enseignants, attentif à repérer ses talents, avec pour mission de le mettre en situation de réussir ce qu’il entreprend.

L’esprit de l’élève doit être formé à produire et à créer, alors qu’il risque de seulement consommer ce que Google, Apple, Microsoft ou Facebook lui mettent sous le nez. Il doit exercer sa liberté, et pour cela maîtriser profondément Internet et les outils de communication, au lieu d’en devenir dépendant. L’école doit éveiller un futur adulte responsable, lui éviter le risque de rester sur les rails d’une conformité. Je comprends mal l’obligation d’une scolarité traditionnelle qui prive les adolescents, enfermés toute la journée jusqu’à l’âge de seize ans, de leurs plus belles années d’inventivité sans leur donner les matériaux de leur orientation. Peut-on faire l’économie de la vraie vie ? La découverte du travail de la ferme dès l’enfance, l’alternance bien avant seize ans, les classes spécialisées pour les artistes ou les sportifs, participeront à rendre ou entretenir le goût d’apprendre."

RETISSONS LE LIEN SOCIAL DÉCHIRÉ

"Je dois être le seul homme politique à avoir traversé, et à pied, les trente quartiers les plus fracturés de notre pays. C’est là que se retrouve le sentiment d’abandon le plus cruel, le sentiment de ne plus faire partie de la même France. On y ressent les effets du basculement du monde. Le commissariat de police et les services sociaux des années 1960 ont été sacrifiés. Le chômage de masse a emporté deux générations. Le manque d’éducation, de perspectives, le sentiment d’abandon et d’inutilité, ont alimenté la haine de l’autre, la haine du « sachant », de celui qui travaille, qui a l’air d’avoir une vie normale. L’économie de la drogue s’est installée. Ces quartiers sont une ligne de front, alors que notre pays est menacé de rupture entre riches et pauvres et de conflits entre communautés, dont les attentats terroristes n’auraient été que des secousses annonciatrices.

Reconstruisons une économie libérée de la financiarisation et formons massivement aux emplois de demain, qui peinent déjà à trouver des candidats : mettons fin au chômage de masse. Réinstallons les services publics. Garantissons la liberté religieuse, débarrassée d’influences extérieures. Rétablissons le servie national, civil ou militaire, pour que tous les garçons et filles entrent dans la vie active avec une expérience de missions réussies, à plusieurs, pour l’intérêt général."

RETROUVONS LES PRINCIPES DE NOTRE RÉPUBLIQUE

"L’impuissance de l’État depuis trois décennies est masquée par un fatras de lois de circonstance. La peur du reste du monde, la peur de l’avenir, paralyse les peuples. Les partis feignent de se diviser sur des virgules ou des tenues de plage.

Retrouvons les principes fondamentaux de notre République. Reconstruisons un État au service des Français, ouvert sur l’Europe et sur le monde. Restaurons notre organisation territoriale et la démocratie communale. Reconnaissons l’autorité du peuple souverain au lieu de la bafouer.

Nous devrons réformer profondément les institutions pour qu’elles fonctionnent de nouveau comme les Français l’avaient voulu en 1958, dans le contexte nouveau : celui de la mondialisation, celui de l’emprise financière que ces institutions doivent combattre, celui de l’accélération des communications et des événements. Nos institutions doivent nous rendre le temps du débat, le temps de mûrir une décision durable. Car si les technologies accélèrent, nos cerveaux humains restent essentiellement les mêmes ; et c’est à nous, non aux choses, de prendre les décisions. Je veux remettre l’État à l’écoute des Français, le rendre capable de prendre des décisions qui ont du sens, qui changent le cours des choses.

Les institutions sont un bien commun par excellence de la Nation. Il revient à la Nation de les reconstruire. Confrontons nos propositions. L’essentiel, c’est de rendre au peuple la maîtrise de son État."

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